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Dépression
Maladies de peau
T.O.C
Soigner la dépression
L'Organisation Mondiale de la Santé nous indique que la dépression est un trouble mental fréquent qui est forte progression dans le monde.
La dépression est la première cause d'incapacité.
Dans le pire des cas, elle conduit au suicide qui concerne 800 000 personne par an.
Ce trouble est la deuxième cause de mortalité chez les 15-29 ans.
Le traitement repose sur une prise en charge psychologique et médicamenteuse.
Les effets secondaires des médicaments redonnent toute leur importance à l'hypnose et thérapies brèves.
La dépression peut prendre des formes variées comme des troubles somatiques au premier plan, ou liée à un traumatisme, à un deuil,à une vie difficile et parfois associée à la douleur chronique.
Chaque Patient essaie des solutions pour aller mieux.
Les séances de thérapie ne peuvent être écrite d'avance...tout se déroule entre le Thérapeute et le Patient dans l'ici et maintenant, dans la disponibilité du Thérapeute.
De cette prison, des symptômes se détachent:
- forte culpabilité
- mésestime de soi
- sentiment d'insignifiance
- impossibilité de changer les choses
- impossibilité de se vouer au bonheur
- absence de concentration
- maux de tête
- désordre organique
- douleurs et malaise
- sensation de vide
- sensation de saturation
- flux de fantasmes
- dislocation des évidences en rapport à soi
- ralentissement physique (actes, pensées, décisions)
- énonciation monotone
- voix affaiblie
- perte d'appétit
- absence de gout de vivre
- forte angoisse
- sentiment de gouffre ouvert en soi
- tout est imprévisible et terrifiant
- chaque geste demande un effort considérable
- le Patient se sent vide
- le patient rumine ses pensées douloureuses
Parfois le temps ralenti ou s’accélère et même se fige dans la douleur. Le sentiment d'une impuissance à agir et à relancer le temps par des projets.
Un obstacle mineur devient un problème majeur. Un remarque anodine devient une critique radicale de soi.
La nuit fait place à l'angoisse, la vulnérabilité et la rumination.
L'insomnie alimente la dépression.
Une blessure d'enfance, un trauma ( sexuel, abandon...) alimente la dépression en donnant un point d'ancrage.
Un mouvement pendulaire entre l’événement et l’existence actuelle empêche une projection heureuse vers l'avenir, une déprise du passé tant que celui-ci n'est pas connu et dépassé pour apporter une fluidité au présent.
L'individu est prisonnier d'une ornière dons il n'est pas toujours conscient.
Mais ce n'est pas toujours l'enfance, elle est aussi une conséquence de la difficulté à être SOI dans notre société, à devoir aussi se maintenir au niveau des exigences requises, sociales, professionnelles, familiales...
Etre sans cesse à témoigner de ses capacités en toutes circonstances.
l'individu devant être en permanence à construire son histoire personnelle dans un monde qui accélère sans cesse, il se sent piégé. Plus rien ne compte à ses yeux, l'action est empêtrée, freinée voir impossible.
L'existence est dévitalisée, terne et vide.
La dépression est une maladie, " la maladie de la responsabilité", l'insuffisance à assurer se tâche, d’être soi, là ou rien ne vient guider le sujet de l’extérieur.
Nous vivons avec cette croyance et cette vérité: que chacun devrait avoir la possibilité de créer lui-même sa propre histoire, au lieu de la subir comme un destin.
Mais le destin se construit aussi...avec la volonté, la force de ses ressources et de ses compréhensions de la carte du monde.
Le sentiment de soi devient un dilemme qui n'en fini jamais.
La dépression s'enracine aussi dans un événement actuel insurmontable comme une trahison, un accident, un licenciement, un deuil, une séparation qui arrache l'individu à ses repères antérieurs, brisant sa confiance de ses repères dans le monde en détériorant l'estime de soi. Elle touche aussi des personnes atteintes par la crise économique et le reflux de la solidarité: solidarité, solitude, exclusion, dénuement, précarité, chômage etc...
Souvent la dépression est une réaction démesurée face à l'adversité pouvant naître d'une goutte d'eau qui fait déborder le vase, que l'individu lui-même échoue à identifier et qui fait s'écrouler toute une existence.
La dépression n'a pas toujours de raison claire, elle frappe soudain de manière déconcertante homme ou femme pour qui tout allait bien. L'individu ressent une menace redoutable mais innommable. Il lui semble soudain que le sol se dérobe sous ses pas, sans qu'il puisse identifier le danger pressenti.
L'individu à beau se dire qu'il à tout pour être heureux, rien ne change.
l'individu scrute son existence sans comprendre ce qui induit cet état.
Souvent une quête d'explication physiologique l'anime dans l'espoir d'une solution rapide de ses maux.
Dépression vient du latin " depressio", enfoncement, passage du haut vers le bas, un sentiment d'affaissement, d'effondrement, de chute, à la limite de se rompre.
L'individu n'est plus porté par son existence, il n'a plus d'appuis, il avance avec la peur de tomber, devant le poids trop lourd des heures et des jours.
L'individu est dans l'impossibilité de ressentir ces mouvements ordinaires inhérents à la vie quotidienne, de lassitude, de tendresse, alternant avec les moments heureux.
L'individu prend congé de sa personne comme expulsé de sa vie, plus personne ne le reconnait, même pas lui même, en ayant conscience de rester lui-même, tout en étant dépossédé de tout pouvoir.
Son existence, avant la dépression, lui paraît comme un paradis perdu et inaccessible. Ses valeurs s'effondrent, il rumine ses anciens traumas pour trouver un sens à ce qu'il vit. Son corps est touché par des altérations comme des migraines, des troubles digestifs, des insomnies, etc. La douleur est présente, il n'y a plus de place à la joie, il ressasse sa perte. Il est rejeté hors de lui-même tout en restant la même personne, mais vidée de sa substance.
La dépression est une déprise à être soi, par abandon de la lutte, un laisser aller douloureux. Il n'est plus concerné par sa personne qu'il ne voit plus, il est à coté de lui même, libéré des responsabilités de la vie courante.
Il a une attitude protectrice de retrait, une forme d'hibernation qui lui permet de survivre quand il ne dispose plus de la faculté de lutter, comme une mort psychique, faire le mort pour ne pas mourir, à défaut de continuer à éprouver le gout de vivre.
La dépression est un SAS, à l'insu du malade, pour revenir un jour à l'existence avec plus de recul, plus de gout de vivre en étant désormais capable d'assumer le fait d’être soi.
La douleur chronique chemine souvent avec la dépression et l'angoisse, en ouvrant une autre dimension.
Le syndrome douloureux est parfois la source de la dépression par l'épuisement de toute énergie, traduisant le manque de gout de vivre, une vision amère de l’existence et de la projection de l'avenir.
Un cercle vicieux unit chronicité de la douleur et dépression.
La personne douloureuse chronique, rompt la réciprocité du lien social. Elle bénéficie de toutes les attentions sans plus apporter sa pierre à la vie commune.
Les gens malades, ça dérange toujours, surtout quand ces gens malades ne disent rien et sont incapables de travailler régulièrement. Ils ne sont pas compris, qu'ils puissent avoir une maladie qui ne se voit pas extérieurement et qui cause des indisponibilités d'une seule journée. Ils en souffrent beaucoup, ce qui aggrave la situation.
La rupture des attente sociales, sans qu'aucune infirmité ne soit lisible, induit la suspicion sur la personne.
L’époux et l’épouse, les enfants surtout, sont sollicités dans le soutien de la personne souffrante.
L'avancée en age, avec la solitude qui gagne, contribue à rendre la douleur encore plus difficile à assumer et donc, plus redoutable la dépression sera possible.
En Hypnothérapie, lorsque le patient vient consulté de lui-même, le processus de guérison est déjà engagé.
Le thérapeute rejoindra ce corps vivant qui a son instinct de conservation.
Le patient est amené à se réduire à ce corps qui contient toute son existence. Le conflit était majeur entre la pensée qui a mémorisé un passé douloureux et un corps présent qui demande juste à vivre.
Le diagnostique est une étiquette qui enferme le patient dans un problème sans voir la solution.
L'attention du thérapeute doit se poser sur une personne, sur ses particularités, sur son histoire de vie, et sur son intention( si elle existe) de dépasser toutes ses souffrances.
les séances vont s'appuyées sur les perceptions et les changements possibles de ces perceptions.
Le refus de toutes aides ouvre la voie vers une souffrance infinie. Tout le talent du thérapeute va consister à trouver un point d'appui...le déclic.
Une phrase, une proposition, une injonction,une image, une métaphore qui vont déstabiliser et sortir le patient de son impasse.
C'est le travail profond de l'hypnothérapeute habitué aux échanges verbaux, à l’écoute des mots et des attitudes infimes, à utiliser les métaphores sous hypnose qui vont permettre au patient de se retourner et voir la lumière. Ainsi il sort de son impasse et retrouve son chemin vers une vie agréable.